Piano jazz partie 6 : Oscar Peterson

Oscar Peterson

 

Oscar Peterson, l’héritier et le visionnaire

Oscar Pterson est Montréalais, et a toujours voué sa vie à la musique. Il a appris la trompette à 5 ans et, dans son quartier Noir de la Petite-Bourgogne, baigne dans le jazz des années 20 dès le biberon. Après une tuberculose sévère, il abandonne la trompette pour le piano. Il apprend le classique et devient très tôt un virtuose.

Dès 9 ans, il et dit qu’il impressionne les professionnels. De fait, il travaillera toute sa vie le piano 6 heures par jour, et ceci n’est ps une légende.

Il sera musicien professionnel à 14 ans.

Pendant les années be-bop, il fréquente des clubs de Montréal, joue dans des orchestres de plus en plus renommés et acquiert une réputation de solide technicien. Il joue au Carnegie Hall de New York à 24 ans.

Le reste de son temps, il le consacrera à la franc-maçonnerie et à l’université York de Toronto, dont il sera chancelier. Un peu partout au Canada, et même en France, naîtront des lieux et des bâtiments portant le nom d’Oscar Peterson.

Une borne entre deux mondes

Oscar Peterson, c’est un peu le dernier grand pianiste d’un monde inauguré par Art Tatum et Erroll Garner, mais c’est aussi celui qui va ouvrir le champ du piano jazz contemporain en tant qu’instrument leader. Il peut effectivement être aussi bien accompagnateur complet que soliste brillant, jouer en side, en leader, en solo. En side, il épouse totalement le jeu du leader, le porte et se fait oublier ou presque. Toutefois, il magnifie le rythme et la dynamique de l’ensemble avec inventivité et précision. En lead, Oscar Peterson possède un swing encore rarement atteint au piano (sauf peut-être par Art Tatum lui-même ?), ceci sans lourdeur mais avec subtilité.

Le jazz d’Oscar Peterson n’est pas réellement classable, si ce n’est à la croisée de tous les chemins post-bop. Comme un caméléon, il peut environ tout jouer, et tout jouer avec excellence.

Pour autant, c’est avec son trio avec Terry Clake (batterie) et Niels-Henning Ørsted Pedersen (basse) qu’il va sans doute s’enraciner dans un jazz discrètement expérimental, qui va mêler l’ancien et le nouveau avec une subtilité féconde, in fine orienté… dans le nouveau jazz ! C’est dire si Oscar Peterson n’appartient à aucun courant, sinon à un jazz universel qui revisite en profondeur et durablement la fonction du piano dans cette musique.

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