Vous avez dit bizarre ? Comme c’est étrange !
Je pensais un peu à Roudoudou et à son atmosphère barrée et éthérée, surtout dans son album Tout l’univers, en faisant ce morceau.
Bien sûr, c’est le son du lead qui a été le plus compliqué à produire.
De fait, l’objectif était qu’il donne l’illusion de ce qu’en linguistique, on nomme un “formant”, c’est-à-dire une syllabe. Comme dans le scat, qui est cette manière de chanter en onomatopées propre au bop. Il s’agit ici bien évidemment d’un scat excessivement sobre et basique.
Comme un humain ?…
La techno employée ici est de la synthèse FM, sur mon Yamaha Motif XS. Ainsi, le jeu n’est absolument pas quantizé. Il est brut de décoffrage, ce qui lui donne ce côté un peu bancal de robot qui tente de chanter comme un humain.
Un son de marimba double, en arrière, cette voix synthétique, en roulant dans une reverb qui rend le son lointain et sous cocaïne. Et c’était très amusant à faire ! Surtout avec le scratch vinyle et la fausse boucle basse-batterie-piano qui ressemble à un montage de bande magnétique.
Le morceau cesse sur une boucle comme si le petit robot était déglingué, genre Lapin Duracell qui ne s’arrête plus. Ceci ne signifie pourtant pas que l’humain a gagné face au numérique !…
Bref, une drôle de petite usine qui a donné son nom à tout l’album, puisque le jeu était effectivement de faire sonner des machines le plus humainement possible… si c’est possible !