Un peu plus de trois semaines de JazzBlog, un peu plus de trois semaines de passées dans 60 m² presque non-stop. Mais pendant ce temps, dehors, Johns Hopkins University compte 83 615 décès à date…
C’est fou comme en si peu de temps, sur le calendrier, il a pu se passer autant de choses, dans la tête. C’est la tête qui compte, en principe, puisque le temps n’est qu’une perception humaine. Je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler du paradoxe de la Flèche de Zénon ?…
Toujours est-il qu’il est incroyable de faire autant de choses quand on a simplement du temps devant soi. En plus du travail quotidien qui, même s’il est ralenti, existe toujours. Mais je ne sais pas : à vivre au jour le jour, sans trop se préoccuper des contingences parce qu’elles sont devenues secondaires ou annulées, je ne sais, de toute manière parfaitement involontairement, eh bien on trouve des ressources assez insoupçonnées pour faire des choses qu’on avait si longtemps remises au lendemain.
En effet, en trois semaines, je me suis mis à transmettre dans le désordre, puis d’une manière un peu plus ordonnée, bien des choses qui me semblent importantes, car elles sont du côté de la vie. De la vraie vie.
Le JazzBlog, c’est l’occasion de :
Car oui, la transmission, je me suis rendu compte que c’était le plus important dans les moments de crise, de distanciation sociale, d’incertitude. Non pas transmettre de vieilles lunes, des dogmes, du prêt-à-penser, des traditions. Le jazz est au contraire fondé sur des valeurs opposées à tout cela.
Non. Transmettre la possibilité d’éduquer une oreille, de voir un horizon différemment, et je l’espère vraiment, de se pencher sur un potentiel infini, à (re)découvrir, de nouvelles choses à créer, à composer, à réformer, à réinventer. Bref, le jazz comme une mise en abyme d’une petite lumière incandescente dans un monde usé qui a vraiment, tellement besoin d’une dose d’imagination, de créativité, de nouveauté et d’humanité pour repartir sur des bases saines et solides.
D’une forte dose de liberté, aussi.
Peut-être bien que la recherche du Son, quête un peu mystique et parfois difficile à comprendre pour le « profane », quête qui anime tout jazzman pro ou amateur bien souvent le temps d’une existence presque entière, n’a de sens que si elle nous apprend que l’harmonie n’est possible que si on la recherche, on la crée, on l’offre, on la reçoit et on la défend.
Oui, en ces temps pourris, le jazz, c’est aussi une putain de leçon de vie !
Le 31 juillet 2020 https://youtu.be/ZfCIT-FOgM8
Le 30 juillet 2020 https://youtu.be/_5hr1I0OUf4
Le 28 juillet 2020 https://youtu.be/AtQFgdBI538
Le 27 juillet 2020 https://youtu.be/c_0cJdoiznw