Ouvrir un JazzBlog en ce moment, en pleine épidémie ???

N’est-ce pas mal choisi d’ouvrir un JazzBlog en ce moment, en pleine crise sanitaire, lorsque des gens sont – et vont être – en souffrance ?

Je me suis posé la question. Mais finalement, j’assume.

Ce blog était prévu depuis 6 mois

Je travaille beaucoup, toute l’année, pour mon métier qui n’est pas la musique. Mais lorsque je le peux, je garde du temps précieux pour le jazz. C’est une pratique passionnante mais exigeante, chronophage. Je voulais la partager depuis longtemps, et j’avais prévu de le faire au mois de mars depuis au moins six mois, je m’étais gardé un tout petit peu de temps… Dont acte.

La vie doit continuer

La vie doit continuer. Tant que c’est possible, c’est le plus important : la vie doit continuer. Donc, la musique doit continuer. L’écriture doit continuer. Internet peut contribuer également à compenser la distanciation sociale sanitaire.

Les temps qui viennent vont transformer le temps

On est plus ou moins confinés chez nous. Même si on bosse en télétravail, on a aussi peut-être un peu plus de temps pour lire des choses sur internet, pour pratiquer certaines activités à la maison, bref : pour s’occuper et se sortir la tête des actualités, des mauvaises news, de cette ambiance pas très réjouissante et qui peut vite devenir plombante si on se fait happer, sans y prendre garde, par Google Actus, Twitter, BFM TV, France Info ou Microsoft News. De mon côté, le business tourne déjà au ralenti. Il serait facile de me morfondre en écoutant les infos en boucle dans un mood catastrophé. Mais je refuse de ne rien faire et de me tourner les pouces en attendant que ça passe, et cela renforce ma volonté d’un temps utile à quelque chose et à d’autres. Même si le jazz est évidemment quelque chose de plus futile que la maladie. Enfin cela dépend…

Sérénité et puis c’est tout !

Donc, cette activité n’est pas plus bête qu’une autre. Pas plus bête qu’un virus. Si cela s’éternise et si le business continue de ralentir, je prendrai même le temps de faire plus de mastering, de composer et de poster davantage. Et même de me lancer dans un vieux projet compliqué : faire quelques cours en tutoriels sur la musique modale et l’harmonie jazz. C’est un gros remède anti-déprime. Tout comme l’idée de partager une passion avec des internautes, ou de faire connaître un nouveau monde à certains d’entre vous, même à ma toute petite échelle.

Voilà, il n’y a rien d’autre à faire que des gestes barrières chacun à notre niveau, à faire le dos rond, et à tenter d’être philosophes et sereins. Et si la sérénité passe par la musique…